Pouvoir être soi-même est le rêve de toute une vie.
L'histoire du mouvement transgenre
Les tribus amérindiennes
Avant d'avoir eu un contact avec les européens, certaines tribus amérindiennes avaient dans leur société des personnes d'un autre genre. Cela n'a été connu qu'après l'arrivée des européens qui les ont nommées les "berdaches". Un terme péjoratif désignant les personnes assignées homme à la naissance et ayant un rôle traditionnellement féminin.
Ce terme « berdache » prend plutôt ses racines en Europe, et englobait un éventail de personnes du troisième genre dans les différentes tribus. Il faut cependant noter que toutes les tribus amérindiennes ne reconnaissaient pas les personnes transgenres. L'un des premiers comptes-rendus de personne transgenre d'Amérique a été établi par un missionnaire Jésuite ayant passé six ans chez les indiens Iroquois en 1711. Il a observé « des femmes avec un courage viril qui se vantaient elles-mêmes de leur profession de guerrier », ainsi que « des hommes qu'il a estimé assez lâches pour vivre en tant que femmes ».
En 1990, lors d'un rassemblement international autochtone de lesbiennes et de gays, le terme "two-spirit" a été adopté pour encourager le remplacement du terme anthropologique "berdache". Ce terme revêt un rôle spirituel qui est reconnu et confirmé par la communauté autochtone bispirituelle. Bien que certains aient trouvé que ce terme était un outil utile pour l'organisation intertribale, toutes les cultures autochtones ne conceptualisent pas le genre de cette façon, et la plupart des tribus utilisent des noms dans leur propre langue.
La caste des Hijras
Dans le sous-continent indien, le terme "hijra" désigne un individu comme n'étant ni un homme ni une femme. Ils se situent principalement en Inde, au Pakistan et au Bangladesh. Le terme "hijra" désigne également la caste ou communauté regroupant les garçons castrés, des homosexuels ou des transgenres.
Les Hijras sont une caste du troisième genre, ou groupe transgenre, qui vivent dans un rôle féminin. Une Hijra peut avoir été assignée homme ou intersexe, et certaines peuvent avoir été assignées femmes. Les Hijras ont une histoire connue dans le sous-continent indien, à partir de l'époque antique, comme le suggère la période du Kama Sutra.
Les hijras sont considérés en Inde avec respect et méfiance. Respect, car leur castration est très symbolique par le fait que l'individu mâle est celui par qui la famille est perpétuée, et elle leur confère un pouvoir de fertilité pour les Hindous.
En avril 2014, la Cour Suprême indienne a reconnu légalement un troisième genre incluant notamment les hijras qui constituent une catégorie sociale sud-asiatique traditionnelle particulière : nées dans un corps d’homme, ces personnes se considèrent femmes et vivent en communautés relativement hermétiques. Bien que plusieurs hijras soient attirées sexuellement par les hommes, l’orientation sexuelle n’est pas un critère pour devenir hijra. Malgré cette reconnaissance, la caste des hijras est en voie d'extinction.
Et en Occident
Dans la Grèce Antique, et plus tard dans la République romaine, la déesse Cybèle était vénérée par une secte de gens qui étaient castrés, et qui, par la suite, ont pris une apparence féminine. Ces personnes se sont vêtues d'habits féminins et se sont elles-mêmes désignées comme des femmes. Ces premières personnes transgenres ont inspiré plusieurs auteurs qui les considéraient comme les premiers modèles gays.
Plus proche de nous, en 1756, un travesti illustre, le chevalier d’Éon, espion du roi Louis XV, provoque le questionnement de la noblesse de l’époque qui pense avoir à faire réellement à une femme.
Mais l'idée de changer de sexe était inconnue de la plupart des gens.
En 1930, un artiste peintre danois sera l’une des premières personnes connues à avoir transitionner et à avoir bénéficié d’une chirurgie de réassignation. Mais c’est en 1952, grâce à la médiatisation de la chirurgie de réattribution sexuelle d’homme vers femme de Christine Jorgensen que la prise de conscience de la transidentité s’est répandue dans la société.
En 1953, l’endocrinologue Harry Benjamin introduira le terme “transsexuel” désignant les personnes qui se sentent appartenir à l’autre sexe et éprouvent le besoin de modifier leur corps.
Le médecin américain suggère que les transsexuels vivent "dans le mauvais corps". On pensait également la même chose des homosexuels à l’époque, la distinction entre homo et trans ne se fit que plus tard.
C'est à cette époque que des associations ont commencé à se créer.
Dans les années 1960, le militantisme transgenre et gay a commencé par des émeutes en 1966, à la cafétaria Compton de San Francisco, et lors d'un événement déterminant en 1969 : les émeutes de Stonewall à New York.
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Les drapeaux de la communauté transgenre
Drapeau créé par Monica Helms en 1999.
Il est appelé "drapeau de la fièrté transgenre"
La couleur bleu représente les garçons.
La couleur rose représente les filles.
La couleur blanche représente le genre neutre
Drapeau créé par Jennifer Pellinen en 2002.
La couleur bleu représente les garçons.
La couleur rose représente les filles.
Les couleurs violet représentent la diversité des genres qui se retrouvent dans la communauté
Ce drapeau est appelé "Black trans" a été créé par la militante et écrivaine Raquel Willis. Elle l'a créé en tant que symbole pour représenter le niveau élevé de discrimination, de violence, et de meurtres auxquels la communauté trans noire fait face, par rapport au grand mouvement trans. Il fut utilisé pour la première fois le 25 août 2015 par les militants noirs transgenres à travers les États-Unis, dans le cadre du premier Black Trans Liberation Tuesday qui a eu lieu conjointement avec Black Lives Matter, pour les femmes transgenres noires qui sont décédées au cours de l'année.