Introduction : Association ADHEOS - France, départements de Charente et Charente-maritine :

La transidentité est le fait, pour une personne, de ressentir au plus profond de son être que son assignation de naissance est en total désaccord avec les sentiments qui fondent sa personnalité. C'est aussi l'expérience intime et personnel de son ressenti en tant que femme, homme ou aucun des deux ou encore autre. Cela comprend en particulier la conscience personnelle que l'on a de son corps et de son identité.

On ne devient pas transgenre. On l'est dès la naissance. Ce sentiment dort jusqu'au jour où il décide de se manifester et cela n'est pas conscient. Il surgit sans aucun avertissement et c'est cette spontanéité qui provoque bien des mal-être et des soucis aux personnes qui le ressentent. Et chacun réagit comme il peut avec ses facultés à s'assumer aisément ou pas. Une multitude de questions en tous genres et de tous ordres surgissent dans l'esprit des personnes concernées.

La toute première de ces questions met en cause notre normalité d'être humain ! Que se passe-t-il ? Suis-je fou (folle) ? Suis-je anormal(e) ? Il faut trouver des réponses à ces questions et ce n'est pas toujours aisé de s'y retrouver dans toutes les informations qui foisonnent sur le Web et dans les nombreux ouvrages publiés par des personnes concernées par le sujet ou pas.

Une fois que la personne s'est enfin rendue compte qu'elle n'est ni anormale, ni folle mais simplement différente, vient la question de savoir si elle va pouvoir continuer à vivre sa vie dans son genre assigné à la naissance ou va-t-elle vouloir assumer sa différence. Si elle choisit de rester dans son genre assigné à la naissance, son sentiment de transidentité deviendra de plus en plus oppressant jusqu'au jour où elle n'aura plus qu'un seul choix : "s'assumer ou disparaître" !

Si par contre, elle opte pour assumer sa différence, une nouvelle multitude de questions se posent à elle. Comment vais-je m'assumer ? Comment vais-je m'y prendre pour en informer ma famille, mes amis, mes collègues, mon milieu de vie en général ? Qu'est-ce que je vais devoir faire pour être enfin en accord avec ma personnalité profonde ? Qu'est-ce qu'une transition ? Y-a-t-il des choses à faire obligatoirement ? C'est à ce moment précis que la meilleure chose à faire est de contacter une association spécialisée dans cette thématique. Surtout, ne pas se comparer à une autre personne transgenre de l'entourage ou influenceuse sur le Web. Sachez que vous êtes unique et que par conséquent, il est très hasardeux de se comparer à d'autres personnes.

Si la personne décide de transitionner, viendront alors d'autres questions. Quel genre de transition va-t-elle faire ? Simplement adopter une expression de genre la plus proche possible de son genre ressenti, sans plus. Cela s'appelle une transition sociale. Ou alors va-t-elle demande à recevoir un traitement hormonal de substitution ? Va-t-elle vouloir subir des opérations de réassignation ? Il s'agit alors d'une transition médicale. Va-t-elle demander à changer d'identité ? Choisir un prénom conforme au genre ressenti et demander à ce que son acte de naissance soit modifier pour être enfin désigné comme la fille ou le garçon qu'elle aurait dû être depuis toujours ? Il s'agira alors d'une transition légale. Et il faut savoir que rien de tout ceci n'est obligatoire.

Dès la moment où cette personne aura pris la décision de transitionner, jusqu'à sa mort, elle restera une personne transgenre même si, lorsque sa transition sera terminée, l'immense majorité des personnes qu'elle rencontrera la considéreront comme la femme ou l'homme dont elle affiche l'expression de genre en ayant un passing très réussi.

Mais il n'y a pas que les femmes et les hommes transgenres. Il y a les personnes au genre fluide qui sont tantôt un peu plus homme que femme ou l'inverse puis qui sont un peu des deux à la fois ou qui combine le genre masculin ou féminin avec un autre genre plus neutre. Et enfin, il y a toutes ces personnes qui ne sont ni féminin ni masculin. Ce sont les personnes non-binaires telles que les agenres et les neutrois ou les demi-genre.

C'est pour cette raison qu'on ne parle pas de la transidentité mais bien des transidentités car elles sont multiples. Nous serions tentés d'écrire qu'il y a autant de transidentités que de personnes transgenres.