Page F27 - La phalloplastie
Association Transgenre Wallonie
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L'apparence physique est très importante

La phalloplastie

La chirurgie de réassignation FtM


La phalloplastie est une chirurgie visant à réaliser un pénis dans le cadre de la réassignation de genre d'une femme vers le genre masculin. Bien qu'elle soit considérée comme étant une chirurgie "esthétique", elle n'a strictement rien à voir avec l'esthétique mais bien avec la fonctionnalité du corps masculin. Cette classification arrange bien les soins de santé de l'état et les chirurgiens qui peuvent de ce fait demander le montant qu'ils souhaitent comme rémunération.

La première reconstruction pénienne a été réalisée en 1936 par un chirurgien russe. La première phalloplastie a été réalisée dix ans plus tard par un chirurgien anglais originaire de Nouvelle-Zélande. Sa technique est restée d'application pendant plusieurs décennies.

La reconstruction pénienne est réalisée sur des hommes présentant soit des anomalies du pénis telles qu'un micropénis ou un épispadias ou encore un hypospadias ou ayant perdu leur pénis.

La phalloplastie est réalisée sur des hommes transgenre dans le cadre d'une opération de réssignation de genre de femme vers homme.


Les différentes techniques et procédures


Il y a quatre techniques différentes pour réaliser une phalloplastie mais elles impliquent toutes la prise d'un greffon de tissu sur le corps de la personne et l'extention de l'urètre.

La reconstruction pénienne est plus simple que la phalloplastie de réassignation de genre parce que l'urètre nécessite moins d'allongement. L'urètre d'un homme trans s'arrête près de l'ouverture vaginale et doit donc être considérablement allongée.


Pour l'homme trans, en même temps que la phalloplastie, il peut être réalisé une scrotoplastie en utilisant les grandes lèvres pour construire le scrotum où les prothèses testiculaires pourront être insérées.

Au cours de cette même opération, une vaginectomie, une hystérectomie et une ovariectomie peuvent être réalisées si elles ne l'ont pas été antérieurement.


La phalloplastie requiert l'implantation d'une prothèse érectile afin que la personne puisse obtenir une érection du pénis. Cette implantation est généralement réalisées par après cette opération pour permettre une parfaite guérison après la phalloplastie.

Il existe plusieurs types de prothèses érectiles malléables qui permettent au néo-pénis de se lever et de s'arrêter.

Ces implants péniens nécessitent un phallus d'un longueur et d'un volume approprié pour être parfaitement fonctionnel.


Une autre technique appelée "métaïdoplastie" qui consiste à utiliser le clitoris, qui a été allongé et élargi grâce au traitement hormonal, pour en faire le néo-pénis. Cette technique n'est pas suffisante si la personne souhaite avoir des rapports avec pénétration.

Ces deux techniques ne sont donc pas comparables et n'ont pas non plus la même finalité.


D'autres techniques antérieures utilisaient un greffon osseux. Cela provoquait un maintien rigide continu du pénis. Bien que cette situation n'ai pas provoqué des complications postérieures à l'opération, elle présente le désavantage de ne pas permettre au pénis de devenir mou sans devoir casser le greffon osseux.


L'allongement du pénis peut aussi être réalisé en libérant le ligament suspensif de son rattachement à l'os pubien. Cela permet au pénis d'être avancé vers l'extérieur du corps. Mais cet allongement est tout de même insuffisant pour permettre à la personne d'avoir des relations avec pénétration.


Depuis 2009, des recherches sont en cours pour synthétiser des corps caverneux (tissus érectiles) en vue d'une éventuelle utilisation chez des patients nécessitant une reconstruction pénienne. Des tests ont été réalisés sur des animaux mais jusqu'à présent, les résultats ne sont satisfaisants que dans 66 % des cas analysés.


Les complications possibles


Comme les techniques de cette opération se sont sensiblement améliorées au cours des dernières décennies, les complications et les risques liés à cette chirurgie ont été passablement réduits. Il existe cependant une chirurgie de révision qui peut réparer une guérison incorrecte.

Une étude post-opératoire réalisée montre qu'environ 25 % des personnes concernées ont présenté une ou plusieurs complications graves relatives au néo-pénis. Cela va de la perte du phallus pour cause de maladie ou par manque d'irrigation sanguine, en passant par la thrombose veineuse, l'ischémie artérielle, la nécrose et l'hématome.

Dans cette même étude, 55 % des personnes ont présenté des risques de complications liés à l'urètre. Les soucis les plus courants rapportés sont : filtre urinaire (trou) nécessitant une urétrostomie périnéale, filcide urinaire (trou) avec traitement conservateur, rétention urinaire (à partir de sténose ou rétrécissement de la nouvelle urètre).

D'autres soucis relevant de la spécificité érectile du pénis ont été relevés : changement de prothèse à la suite de complications et aussi élimination de la prothèse sans remplacement par sécurité sanitaire.

À l'avenir, la bioingénierie pourrait être utilisée pour créer des pénis entièrement fonctionnels.

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