Association Transgenre Wallonie
Page F29 - L'hystérectomie
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L'apparence physique n'est pas l'essentiel de la personnalité mais elle est importante.

L'hystérectomie

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L'hystérectomie désigne une opération chirurgicale visant à enlever les organes sexuels internes féminins. Cette opération chirurgicale est souvent indiquée chez une femme souffrant d'un cancer de l'utérus ou/et des ovaires. Mais c'est aussi une opération qui se pratique dans le cadre de la transition d'un homme transgenre.

Cette opération n'est pas souhaitée par tous les hommes transgenres. Il faut garder à l'esprit qu'à la suite de cette opération la personne sera définitivement stérile.

Certains hommes ne souhaiteront enlever l'utérus (hystérectomie), les ovaires (ovariectomie) et les trompes (salpingectomie) ou uniquement l'un des deux organes.

Chacun est libre de choisir la chirurgie qu'il souhaite, tout comme il est libre ne n'en choisir aucune. Tout dépend du ressenti de chacun par rapport à son corps. La seule chose nécessaire est que chaque personne se sente bien dans son corps. C'est donc avant tout une question de ressenti.

Il faut tout de même savoir qu'en cas d'hystérectomie totale, la régulation du traitement hormonal sera beaucoup plus aisée.


Les différentes techniques chirurgicales


Il y a trois techniques opératoires : par voie haute, par cœlioscopie et par voie basse. L'anesthésie est locale ou générale.


1. Hystérectomie par voie haute ou laparotomie (incision abdominale)


L'incision est soit verticale soit horizontale. Elle mesure entre 10 et 15 cm. L'incision horizontale est pratiquée juste au-dessus du pubis tandis que la verticale est pratiquée depuis la base du nombril jusqu'au dessus du pubis. Les organes sont retirés par cette ouverture. L'opération dure environ 1 heure. Il est possible qu'une transfusion sanguine soit nécessaire. Cela dépendra de la quantité de sang perdue dans cette opération. Pour éviter les hématomes, un drain pourrait être posé durant quelques jours. Cette opération nécessite environ une semaine d'hospitalisation et en moyenne un peu plus d'un mois de convalescence. Tout cela dépendra du sectionnement ou non des muscles abdominaux. Si les muscles ne sont pas sectionnés, la convalescence sera moins longue et la reprise des activités physiques sera plus rapide. C'est cette méthode qui laisse le plus de cicatrices et qui est la plus invasive.


2. Hystérectomie par cœlioscopie (endoscopie)


Cette technique permet de retirer les organes sans faire d'incision dans l'abdomen. Un gaz est d'abord injecté dans le ventre à l'aide d'une très fine aiguille entrée dans le ventre à proximité du nombril. Ce gaz fait gonflé le ventre donnant ainsi suffisamment d'espace pour sectionner et retirer les organes. Ensuite, trois trous sont pratiqués afin de permettre le passage des instruments nécessaires à l'opération. Un premier trou d'un centimètre de diamètre est pratiquié dans le nombril afin de permettre le passage de la caméra optique. Deux autres trous d'un demi-centimètre de diamètre sont pratiqués plus bas de chaque côté du ventre. Ces trous doivent permettre le passage de tubes creux réservés aux instruments chirurgicaux. Les organes sont retirés soit par la voie vaginale soit par le plus large des tubes insérés. L'hospitalisation est de quatre jours maximum et la convalescence dure de deux à trois semaines. Cette technique exige du matériel spécifiquement dédié et une solide expérience du chirurgien.


3. Hystérectomie par voie basse (vaginale)


Lorsque les voies naturelles sont suffisamment larges et que l'utérus est très petit, une hystérectomie par voie vaginale peut être envisagée. Le fond du vagin est inscisé et du gaz est injecté afin de faire gonfler le ventre. Cela permet au chirurgien d'avoir assez d'espace pour manipuler ces instruments. Les organes sont retirés par cette voie. Pour pouvoir bénéficier de cette technique qui ne laisse presque pas de trace, il est nécessaire d'avoir eu des rapports sexuels avec pénétration ou encore mieux d'avoir déjà accouché. Cette technique est la moins traumatisante pour le corps et la convalescence n'est que d'une dizaine jours.


Les complications possibles


La complication principale pendant l'opération est la perfusion en cas d'hémorragie et de plaies aux autres organes se trouvant dans le voisinage direct des organes sexuels internes. Cela peut entraîner la nécessité d'une deuxième opération pour solutionner le problème.

Les techniques par endoscopie et par voie basse nécessitent une surveillance accrue à cause du gaz injecté pour faire gonfler le ventre. Ce gaz pourrait être assimilé par les vaisseaux sanguins et provoquer des complications.

Des complications postopératoires ne sont pas à exclure également. Les abcès, les hématomes ou une infection urinaire ne sont pas à exclure. Mais tous ces soucis peuvent ordinairement se soigner gâce aux antibiotiques.

L'hystérectomie est une opération qui provoque assez bien de perte de sang. Le chirurgien prescrira vraisemblablement un traitement préventif pour éviter les risques de phlébites ou d'ambolie pulmonaire.

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