Association Transgenre Wallonie
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L'apparence physique n'est pas l'essentiel de la personnalité mais elle est importante.

La métaïdoplastie

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La métaïdoplastie désigne une opération chirurgicale faisant partie des chirurgies de réassignation sexuelle. Cette opération est une alternative à la phalloplastie. Mais elle n'en présente pas les mêmes avantages.

Le traitement hormonal virilisant provoque progressivement l'élargissement du clitoris pour atteindre une dimension comprise entre 4 et 5 centimètres. Cela est dû au fait que le clitoris et le pénis ont au départ un développement analogue.

La chirurgie de métaïdoplastie consiste à séparer le clitoris des petites lèvres et à le ramener vers une position similaire à celle du pénis en sectionnant le ligament suspenseur qui le retient.

A noter que cela ne permettra pas d'avoir des relations sexuelles avec pénétration car, bien que les tissus du clitoris soient érectiles, ce dernier n'aura jamais une érection aussi rigide que l'érection pénienne.

Dans la plupart des cas, cette opération n'enlève pas la possibilité d'obtenir un orgasme clitoridien.

Elle permet cependant de donner une apparence plus masculine aux parties génitales.


Les différentes étapes de l'opération.


Cette opération comporte trois étapes :


Dans un premier temps, la peau du clitoris est incisée sur sa face intérieure. Les branches latérales qui maintiennent le tissu en place sont coupées ; ce qui libère le tissu clitoridien de l'os publien.


Dans la seconde étape, le chirurgien prépare l'urètre s'il doit être étendu. Cela sera réalisé avec les tissus muqueux issus de la zone vaginale ou de l'intérieur de la bouche et des joues. Une greffe d'un morceau de l'intestin est une autre possibilité. Les petites lèvres peuvent être utilisées pour protéger le greffon tout en assurant une plus grande circonférence au néo-pénis. La cicatrisation de cette partie prendra de deux à trois semaines de temps.


Enfin, la troisième étape consistera à créer le néo-pénis.


En même temps que cette opération, il peut aussi être réalisé une scrotoplastie (appelée aussi oschéoplastie) qui consiste à créer le scrotum destiné à recevoir les implants testiculaires.

La vaginectomie (appelée aussi colpectomie) peut être réalisée lors de cette opération tout comme l'hystérectomie si elle n'a pas eu lieu antérieurement.


Il existe une technique alternative à cette opération qui peut être réalisée s'il n'est pas prévu d'étendre l'urètre et de créer le scrotum. Cette opération est alors appelée "libération clitoridienne". Elle est moins onéreuse financièrement mais présente de désavantage de ne pas la miction en position debout.

Elle comporte cependant moins de risque notamment parce que le système urinaire n'est pas étendu tout en offrant le même aspect visuel que la métaïdoplastie et aussi la possibilité d'utiliser le néopénis pour une pénétration sexuelle.

Comme elle ne nécessite aucune greffe de peau et de nerf, aucune autre partie du corps n'est touchée.


L'opération dure entre trois et quatre heures tandis que la convalescence est tout de même de 2 à 3 mois vu que la partie concernée par cette opération est très délicate et sensible.

Généralement en Europe, ces opérations se font en trois temps étalés sur une année : tout d'abord la réalisation du néo-pénis, ensuite la construction du scrotum et enfin la pose des implants testiculaires. En Amérique où se rencontre les meilleurs chirurgiens, cette durée est nettement raccourcie.


Les complications possibles


La complication la plus fréquente, lorsque l'urètre a été étirée, est un gonflement de celle-ci qui disparaît avec le temps sans aucune intervention chirurgicale. Seul, un petit risque de rétrécissement de l'urètre est possible et demande une surveillance régulière.


Une autre complication est constitutée par les fistules (trou dans l'urètre). Cette situation nécessite une intervention mineure sans conséquence.


Une complication liée à l'urétroplastie est une fuite ou encore une sténose de l'urètre. Ces deux soucis nécessitent une réopération.


D'autres complications, comme dans toutes les autres chirurgies, sont les problèmes de cicatrisation, d'infection superficielle, les hématomes ou encore les complications liées à l'anesthésie.

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