Les opérations sur les nouveau-nés intersexes sont des mutilations, des actes de torture à condamner et à interdire.
Les personnes intersexes
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Qui sont les personnes intersexuées ?
Les personnes intersexuées sont des êtres humains nés avec des caractéristiques sexuelles (telles que les chromosomes, les organes génitaux, ou encore la structure hormonale) ne correspondant pas entièrement aux catégories "mâle" ou "femelle" ou appartenant aux deux en même temps. Les docteurs conseillent fréquemment aux parents d'autoriser des interventions médicales, chirurgicales ou autres sur ces nouveaux-nés et enfants afin que leur corps soit conforme (ou semble l'être) aux caractéristiques mâles ou femelles.
Dans la grande majorité des cas, de telles interventions ne sont médicalement pas nécessaires et peuvent avoir des répercutions terriblement néfastes sur ces personnes tout au long de leur vie. Le terme "intersexe" représente la palette des variations des caractéristiques sexuelles, variations naturelles au sein de l'espèce humaine.
Reconnaître l'évidence physiologique de la grande diversité des caractéristiques sexuelles signifie reconnaître l'existence concrète des personnes avec des attributs autres que strictement mâle ou femelle.
Historiquement, ce terme a servi à justifier les interventions médicales de "réparations" et a été employé comme s'il s'agissait d'un trouble, d'une maladie nécessitant des "soins médicaux".
Depuis les deux dernières décennies, il a été redéfini et approuvé en temps que "mot parapluie" par les défenseurs des droits humains des intersexes et de leurs organisations.
Nos caractéristiques sexuelles sont défnies à la naissance, que nous soyons intersexués ou pas. Cependant, avoir un corps intersexué peut se révéler à différentes étapes de la vie : soit à la naissance, durant l'enfance, durant la puberté, voire à l'âge adulte. Qu'une personne découvre son intersexuation, tôt dans la vie ou bien plus tard, dépend des circonstances de vie spécifiques à chacun et du degré de tabou dans son environnement. Certaines personnes ne le savent jamais vu que, nous le rappelons, l'intersexuation n'est pas toujours visible à la naissance.
Chez l'être humain mâle, la différenciation sexuelle est déterminée par les chromosomes X et Y, et en particulier par le gène SRY du chromosome Y. Cependant, des variations du développement de l'embryon peuvent conduire à des phénotypes non correspondants. Il est ainsi possible qu'un individu présentant des chromosomes XX développe un phénotype anatomiquement, mais également en termes de physiologie et de psychologie, qui correspond aux normes du masculin. Inversement un individu peut présenter la combinaison XY et présenter des caractères sexuels qui correspondent aux normes du féminin.
Pour certains, l'intersexuation met en jeu la définition même du sexe, et, indirectement, celle du genre. Dans la plupart des sociétés, les individus sont répartis en deux catégories, les hommes et les femmes, notamment selon l'observation des organes génitaux externes à la naissance.
Les nouveau-nés, dont les organes génitaux sont "ambigus", sont alors généralement traités comme des urgences médicales et opérés en fonction de différents critères pour lever l’ambiguïté sexuelle (fertilité future, fonction endocrine et développement pubertal). La médecine considère alors l'intersexuation comme une anomalie qu'il est nécessaire de corriger.
En tant qu'association LGBTQIA+, nous dénoncons les opérations de réassignation de ces enfants comme des violences inacceptables et nous en réclamons l'arrêt IMMEDIAT, au profit d'une approche centrée sur les droits humains, notamment le droit à l'intégrité physique et sexuelle. Nous plaidons pour l'arrêt de toutes les modifications de caractéristique sexuelles qui ne sont ni nécessaires médicalement ni désirées par les personnes elles-mêmes.
Nous estimons que c'est à l'enfant de s'affirmer dans le genre qu'il ressent dès qu'il souhaitera le faire. Il n'appartient pas à la société ni à son administration de priver ces personnes de leur droit le plus élémentaire qu'est l'autodétermination.
Nous souhaitons que ce droit soit inscrit dans une loi qui sanctionnera les auteurs de ces mutilations du chef de coups et blessures volontaires ayant entraînés une invalidité permanente avec la circonstance aggravante que la victime était dans l'incapacité physique et mentale de s'y opposer. Les parents ayant laissé faire seraient également poursuivis pour complicité du même chef d'infraction.