Association Transgenre Wallonie
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Dites, patron ! Ma transidentité ne m'a pas amputé(e) de mes facultés intellectuelles ni de mes capacités professionnelles.

Le milieu professionnel

d'une personne trans*

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Des discriminations biens réelles sont la source de craintes, parfois fondées ou pas, chez les personnes transgenres par rapport au monde du travail. Par contre, les employeurs, pas trop bien informés, peuvent avoir eu aussi des craintes par rapport à la transidentité. D'où la nécessité d'une bonne information à destination des deux parties : employeurs et employés.

Bien que la société évolue dans le "bon sens", il arrive encore trop souvent qu'une personne entrant en transition et faisant son coming out à ses collègues et à ses patrons, soit d'abord humiliée, puis discriminée, avant d'être jugée totalement incompétente et finalement être congédiée. Et cela, même si dans les périodes précédentes, ses rapports d'activité étaient tous jugés bons voir excellents. Cela laisse pensé que la transidentité fait perdre toutes ses compétences à la personne qui est concernée.


Et cependant la législation a évolué. Il existe actuellement trois lois qui sont la base juridique de la lutte contre les discriminations. Il y a d'abord la loi générale du 10 mai 2007 qui tend à lutter contre certaines formes de discriminations. Il y a ensuite une autre loi du 10 mai 2007 qui tend plus spécialement à lutter contre les discriminations entre les hommes et les femmes Et enfin, il y a la loi du 30 juillet 1981 qui vise plus spécialement à réprimer certains actes inspirés par le racisme et la xénophobie. Malgré cet arsenal législatif, il arrive encore qu'une personne perde son emploi parce qu'elle est transgenre mais son licenciement ne mentionne pas explicitement cette raison. D'autres raisons plus fallacieuses sont invoquées comme par exemple l'incompétence voire parfois même la faute grave ! Certains employeurs sont sans foi ni loi et ils ne reculent devant aucun sacrifice pour assouvir leur transphobie.

La loi générale tendant à lutter contre certaines formes de discrimination prohibe la discrimination en raison de l’âge, de l’orientation sexuelle, de l’état civil, de la naissance, de la fortune, des convictions religieuses ou philosophiques, des convictions politiques, de la langue, de l’état de santé actuel ou futur, d’un handicap, des caractéristiques physique ou génétique et de l’origine sociale. Vous remarquerez que l'identité de genre n'y est pas reprise.


Cette discrimination est reprise dans la deuxième loi du 10 mai 2007 visant à lutter contre les discriminations entre les hommes et les femmes. Cette loi interdit toute forme de discrimination fondée sur le sexe. La discrimination fondée sur le changement de sexe, sur l'identité de genre ou sur l'expression de genre y est assimilée. Cette loi interdit explicitement la discrimination directe ou indirecte, l’injonction de discriminer, le harcèlement et le harcèlement sexuel.

L’assimilation d’une distinction directe fondée sur le changement de sexe à une distinction directe fondée sur le sexe (art. 4 §2 de la loi) correspond à la Directive européenne 2006/54/CE. Cette directive, qui suit un jugement rendu par la Cour de Justice des Communautés européennes, stipule que la portée du principe d’égalité de traitement entre les femmes et les hommes ne peut se limiter à l’interdiction de la discrimination fondée sur l’appartenance à l’un ou l’autre sexe, et que le principe est également valable pour la discrimination fondée sur le changement de sexe d’une personne.

L’assimilation d’une distinction directe fondée sur l’identité de genre ou l’expression de genre à une distinction directe fondée sur le sexe (art. 4 §3 de la loi) a été instaurée par la loi 22 mai 2014. L’objectif est d’offrir une protection contre la discrimination étendue à toutes les personnes transgenres et pas seulement aux personnes qui prévoient de subir un traitement en vue de changer de sexe, qui sont en cours de traitement ou qui l’ont subi.

Donc, mesdames et messieurs les employeurs, ce serait le minimum de vous conformer à cette loi et de juger les gens sur leur valeur au travail et pas sur ce qui se passe dans leur culotte ! Prenez exemple sur l'armée et la police ainsi que bien d'autres services de l'état qui ont dans leurs rangs des personnes transgenres qui font leur boulot avec énormément de conscience professionnelle.

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